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S(i)nowPsy(s)
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9 juillet 2007

Conseils pour aller mieux...

Voici quelques pistes pour faire une grande partie du chemin vous-même et vous orienter vers une vie sans boulimies.

1.Cessez d’avoir honte de faire des boulimies.

Même boulimique, acceptez-vous avec vos crises. Je sais qu’elles sont très difficiles à vivre pour vous, mais cessez de culpabiliser. Ce n’est pas votre faute si vous faites des boulimies, c’est une angoisse profonde qui vous les fait faire, et tant que vous n’aurez pas fait le nécessaire pour apaiser cette angoisse, les boulimies resteront un réflexe incontournable.La boulimie est un refuge qui vous est nécessaire pour le moment. Même si vous avez de la volonté dans d’autres domaines, dans celui-là vous ne réussissez pas à tenir très longtemps. Votre obsession de la bouffe aura raison de vous.

2.Refusez d’avoir honte de vous-même.

Au fond de vous-mêmes vous vous sentez tellement vide que vous avez honte face aux autres avec qui vous partagez de l’affectif. Je sais que certaines personnes boulimiques sont très à l’aise dans le social tant qu’elles restent dans le superficiel. Mais dès qu’elles abordent les rapports qui mettent en jeu l’émotionnel, elles se  sentent tout aussi vides que les autres.Vous angoissez de ne pas être à la hauteur, d’être ridicule, de ne pas intéresser, de ne pas renvoyer l’image que vous pensez qu’on attend de vous. Dites-vous que vous êtes comme vous êtes, que ce n’est pas de votre faute et que vous avez le droit de vivre. Sachez simplement écouter sans rien chercher à prouver. Pour ce qui est du vide que vous ressentez, voici quelques conseils pour construire quelque chose à l’intérieur.


3.Avant toute chose, ne détruisez pas votre environnement.

Que vous viviez avec vos parents, que vous ayiez un petit ami, un mari et des enfants, ne polluez pas leur atmosphère, même si vous êtes très très mal. Vous n’êtes pas obligée de dire que vous allez bien, mais évitez de vous plaindre et de gâcher leur joie de vivre. Leur joie de vivre vous aidera à rebondir quand vous en aurez besoin.Ne les tenez pas informés de toutes vos boulimies (ou chaque fois que vous allez vomir, si vous faites partie des personnes qui vomissent), même s’ils insistent pour savoir.Vous les inquièteriez inutilement sans rien résoudre pour autant. Votre entourage finirait par être  obsédé par votre problème et ne s’autoriserait pas à vivre avec la légèreté nécessaire à leur bien-être.

4.Pas d’agressivité.

Soyez tolérant(e), avec vous-même autant qu’avec les autres. Vous croyez souvent que devez des choses à l’autre et inversement que l’autre vous en doit.Vous  vous mettez en quatre pour faire plaisir et lorsque l’autre ne fait pas ce que vous attendez de lui vous êtes capable d’exploser de haine (là ou toute autre personne fonctionnant sainement ferait juste une remarque). Si vous n’agressez pas l’autre, il vous sera reconnaissant et vous pourrez exiger qu’il ne vous agresse pas non plus.On est ensemble pour le meilleur (pas pour se compliquer   la vie). Si vous rentrez et que votre copain n’a pas fait la vaisselle ou s'il n'a pas couché les enfants, ne soyez pas acide. Il a le droit de faire ou de ne pas faire) ce qu’il veut, quand il veut,  même si ça ne vous convient pas tout à fait. Par contre n’hésitez pas à dire votre déception, sinon elle vous rongerait au fond de vous-même pendant très longtemps. Mais dites-le sans agressivité. Dans certain cas, en parler calmement, sans haine, vous aidera à éviter une boulimie. Les personnes boulimiques ont tendance à ne pas vouloir reconnaître que l’autre est différent, avec des rythmes différents.Si vous êtes encore ado et que vous vivez avec vos parents, ne boudez pas et ne répondez non pas avec agressivité. La maison doit être un lieu de détente et pas de devoir. Pour l’instant, avec la boulimie,  vous vivez un enfer, laissez les autres respirer. Qu’ils  soient heureux. Et à un moment ou un autre leur joie de vivre vous aidera à remonter vers le haut.Dans le même registre, toujours sur la base d’un  système de vie où l’autre ne vous  doit rien et où vous ne lui devez rien, ne faites pas de reproche. D’autant que, si vous en faites, l’autre vous en fera aussi et la vie sera infernale. Avec votre hypersensibilité, vous avez besoin d’un environnement calme, sans agressivité  et sans reproche. Construisez-le.

5.Ne cherchez pas à avoir toujours raison.

Il n’est pas bon de ne rien dire non plus. Même si ce que vous avez envie de dire ou de faire risque de ne pas plaire, dites-le, par devoir vis-à-vis de vous-même. Dites-le sur un ton gentil, mais dites-le. Vous n’êtes pas sur terre pour plaire à l’autre. Acceptez momentanément de déplaire. Vous n’en serez que plus séduisant(e) et mieux dans votre peau.Inversement, n’acceptez pas l’agressivité de l’autre, même quand vous avez tort. Personne n’est parfait. Quand on est chez soi, on a le droit de se tromper. N’acceptez pas qu’on vous parle sur un ton qui ne vous plait pas. Un mot de travers et vous   êtes à l’envers pour toute la journée. Quand c’est le cas, demandez fermement qu’on change de ton. (Bien entendu, vous ne pouvez l’exiger que si vous n’êtes, vous-même pas agressif).Dans le même esprit, acceptez que les autres ne soient  pas de votre avis. Faites-vous violence pour ne pas broncher. Vous  pouvez donner votre opinion, mais vous ne devez pas entrer dans le conflit. La liberté et la légèreté commencent par le droit d’expression. Même  si vous estimez que l’autre dit des absurdités.Dites ce que vous n’aimez pas ou ce que vous ne supportez pas sur un ton plutôt gentil. L’autre n’estpas à votre disposition et il a le droit de ne pas faire ce que vous attendez de lui, même si vous vous êtes donné du mal pour le satisfaire peu de temps auparavant. Si vous dites les choses gentiment, il essaiera probablement de ne pas vous contrarier la prochaine fois. Bien sûr, pas du jour au lendemain, s’il vous connaît agressive. Mais quand il aura réalisé que vous le respectez, il vous respectera aussi.

6. Ne soyez pas soumis(e).

Certaines personnes boulimiques ont si peu confiance en elles, elles sont tellement effacées qu’on ne les voit pas. Obligez-vous à vous situer dans la relation. Dites ce que vous aimez. Dites ce que vous n’aimez pas. Sans inonder l’autre, bien sûr, mais positionnez-vous. Chaque fois que vous le ferez, cela renforcera l’estime de vous-même.                         

7. Ne faites que ce qui vous fait plaisir.

Attentives à survivre, les personnes boulimiques en sont  plus à chercher des soulagements que des plaisirs. D’ailleurs, le plus souvent, elles ne savent pas ce qui pourrait leur faire plaisir. En revanche elles y voient plus clair en ce qui concerne les déplaisirs. C’est un début pour trouver son chemin :  éviter ce qui vous crée du déplaisir,  à moins que ce ne soit absolument nécessaire. Par exemple, il est nécessaire d’aller en  classe ou au travail, mais il n’est pas nécessaire de manger à table avec les autres ou d’aller passer tous les week-ends dans sa belle famille . On peut faire des choses qui ne font pas plaisir à l’autre. On ne les fait pas contre l’autre, on les fait pour soi. A l’autre d’être tolérant et à vous de le dire gentiment.
Ces quelques conseils peuvent, à priori, vous sembler bien dérisoires et sans rapport direct avec votre immense détresse personnelle. Pourquoi s’occuper de la relation avec les autres quand on n’a même pas de relation avec soi-même ?
Tout simplement parce que la boulimie vient d’une angoisse  qui, comme je l’ai dit par ailleurs, vient d’un  manque de confiance en soi et d’un manque d’estime de soi. Restaurer l’une et l’autre vous feront avancer sur le chemin qui vous mènera à une vie sans boulimie.

 
Attention, il vous faut de la constance et de la patience. Si vous  tenez trois semaines et que vous dérapez cinq minutes au bout de ces trois semaines, tout est à recommencer depuis le début.

 

Textes issus de : http://www.boulimie.fr/conseils/

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